Conseils pour aider votre enfant et l’accompagner
Quel rôle pour les parents ?
S’il n’a pas à porter l’angoisse de ses parents, ni la peur de décevoir, l’enfant va se construire avec cette « spécificité ».
Evitez des jugements de valeur basés sur des critères esthétiques et relativisez la place de l’apparence.
Préparez votre enfant à répondre aux questions concernant son vitiligo avec des mots simples.
Informez objectivement votre enfant sur la maladie et sa prévalence : il n’est pas le seul. L’évolution est imprévisible.
L’informez également sur les moyens de corriger la dyschromie, si jamais il en ressentait le besoin, un jour…
Rassurez- le sur sa santé : il n’est pas atteint par une maladie grave dont vous n’oseriez lui parler.
Montrez-lui des sources d’information sérieuses pour qu’il apprenne vite à faire la part des choses et qu’il ne croit pas aux traitements miracles…
Petit, jusqu’à la fin de l’école primaire, l’enfant grandit avec le vitiligo et ce n’est pas vraiment un problème pour lui : son entourage le sait, ne pose plus trop de questions…
Le véritable cap est l’entrée en 6ème : l’enfant doit alors rencontrer de nouvelles personnes et il va devoir donner des explications…
Repérez les situations où le vitiligo risque de devenir un véritable problème : nouvelle activité sportive, vacances hors de l’univers familial…
L’adolescence est une autre étape difficile où l’entourage doit être proche.
La souffrance de l’adolescent n’est pas proportionnelle à l’étendue du vitiligo.
Soyez dans le questionnement pour mieux vous représenter ce que vit votre enfant.
Aidez- le à mettre des mots sur ce qu’il ressent.
Dans tous les cas, accompagner, aider, entourer l’enfant, mais en aucun cas se substituer à lui.
Echangez avec d’autres parents qui connaissent la même situation ou/et rencontrez des professionnels qui vous permettent d’exprimer vos questions, vos doutes et vous aideront à trouver des réponses appropriées ;
Le maquillage correcteur, à quel moment ?
Les enfants comme les adultes risquent de souffrir dans la vie courante du caractère inesthétique du vitiligo.
Un maquillage correcteur peut être enseigné aux enfants dès qu’ils le demandent : ce n’est surtout pas à la mère de décider pour son petit enfant parce que cela la gêne…
En général, vers 8 ans (lorsque les petites filles commencent la danse…) on peut apprendre aux enfants à appliquer eux-mêmes un maquillage correcteur.
Ils pourront ainsi s’en servir lorsqu’ils en auront besoin.
Utilisez des lotions teintées colorées qui tiennent plusieurs jours et laissent une peau naturelle.
Maquillage et démaquillage doivent être effectués le plus doucement possible pour éviter le phénomène de Koebner.
A savoir : il est aussi possible de teindre les cheveux et les sourcils blancs des enfants comme ceux des adultes. D’autant que pour les enfants, les cheveux blancs sont un terrible signe de vieillissement qu’ils ne comprennent pas toujours…
Quelle prévention ?
Rendre l’enfant responsable de sa prévention en lui expliquant qu’il doit éviter les frottements, toutes les frictions et pressions continues, sources de dépigmentation.
Il doit éviter certains gestes : se ronger les ongles, se frotter les yeux, se toucher les cheveux sur le front…
Toutefois, la repigmentation spontanée chez l’enfant est plus facile que chez l’adulte et s’il va raisonnablement au soleil, il peut relancer le processus.
Vivre normalement
L’enfant atteint de vitiligo doit continuer à vivre normalement et le traitement ne doit jamais devenir plus contraignant que la maladie elle-même.
Un enfant atteint de vitiligo est un enfant comme les autres !
Certaines mamans seraient tentées d’interdire tout sport comme par exemple le foot, pour limiter les chutes et les traumatismes cutanés.
Discutez avec l’enfant pour bien peser avec lui le pour et le contre…Si l’enfant est frustré et déprimé de ne pas pouvoir faire ce qui lui plait, cela peut parfois être aussi préjudiciable…
Pensez avant tout à la qualité de vie de votre enfant.
Ne surprotégez pas votre enfant.
L’enfant a besoin de sécurité, d’une ambiance sereine autour de lui.
N’observez pas tout le temps l’état de la peau de votre enfant : c’est le dermatologue qui s’en charge…
Lorsque l’enfant pratique un sport à risque de choc, choisir des vêtements (pantalons longs, manches longues
Protégez-le du soleil.
Ne pas enlever les croûtes d’une plaie
Bien attendre la fin de la cicatrisation.
Evitez les frottements avec la serviette de bain.
Intérêt d’une prise en charge psychologique
Un accompagnement de l’enfant et de sa famille est souvent nécessaire.
Il permet de nouer un dialogue, de ne plus être dans l’évitement, de dédramatiser une situation…
Les parents sont inquiets pour leur enfant et ils expriment souvent une peur en l’avenir au lieu de prendre les choses comme elles viennent…