Atelier de maquillage correcteur le Samedi 27 Août 2016

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Atelier de maquillage correcteur

ATELIER DE MAQUILLAGE CORRECTEUR

 

L’atelier de maquillage correcteur aura lieu au siège de L’association Tunisienne du Vitiligo

Route GP1 4013 Messadine Sousse

Le Samedi 27 Août 2016 de 9H à 12H

Attention !

Veuillez s’il vous plaît envoyer un e-mail pour toute demande d’inscription aux ateliers car nous ne prenons que des groupes de 10 personnes et sous présentation d’une confirmation que nous vous enverrons suite à votre demande de participation;

info@atvitiligo.org

L’atelier se déroule sur une matinée et permet d’échanger, d’apprendre, mais aussi se sentir moins seul.

Corriger n’est pas tricher, c’est retrouver son vrai visage.

Ce sont

– des lieux :

  • d’informations,
  • de rencontres,
  • de conseils,

– un espace de parole

  • un partage d’expérience

Ils donnent la possibilité d’essayer et de comparer les produits, une occasion unique d’apprendre les bons gestes et les meilleures méthodes, de découvrir des produits nouveaux et de connaître les incontournables…

Il était une fois le vitilligo

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Dr Yvon Gauthier – Ancien praticien Attaché des Hopitaux de Bordeaux Ancien responsable de la consultation des troubles pigmentaires, Service de Dermatologie Hopital Saint-André Bordeaux.
Le vitiligo au cours de l’Antiquité est intégré parmi les autres affections dépigmentantes.
Il est fait mention d’une dépigmentation compatible avec le vitiligo dans bon nombre de traités de santé anciens et de livres sacrés : Papyrus d’Ebers, Atharva Veda hindouiste,Vinay Pitak bouddhiste, Ancien testament, Coran.

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Malheureusement dans le Leviticus Chapitre XIII le vitiligo est assimilé à « une lèpre blanche » a la suite d’une erreur de traduction. Cela marquera le début d’une stigmatisation des patients porteurs de vitiligo, qui persiste encore dans certains pays.
 
Le Vitiligo depuis Celsus jusqu’à nos jours

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Le terme de « vitiligo » fut employé pour la première fois par Celsus (200 ans avant JC) dans son traité « De Medicina » . Ce n’est qu’au début du 20ème siècle que le vitiligo que nous connaissons actuellement a été individualisé.
 
Le statut social depuis l’antiquité des patients porteurs de vitiligo

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Des discriminations liées à la confusion avec la lèpre ont persisté jusqu’à nos jours et persistent encore malheureusement en Inde et dans le Sud Est Asiatique, bien souvent par manque d’information.

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Au fur et à mesure que l’endémie lèpreuse s’éteint dans les pays Européens, la stigmatisation des patients porteurs de vitiligo disparait.

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Malgré toutes les campagnes d’information en Sud-Est Asiatique et en Afrique, la peur de la contagiosité persiste en milieu rural, lié a analphabétisme et à la tradition orale exclusive : Des patients perdent leur travail, leurs amis, parfois sont abandonnés par leur caste ou leur famille : répudiation, divorce, abandon des enfants… on peut donc se sentir chanceux en France !
La lutte par la discrimination se passe notamment avec le rôle important des associations de patients, des médias, de la médiatisation, des campagnes d’informations…

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Le traitement du vitiligo de l’antiquité à nos jours
L’utilisation dans l’antiquité des propriétés photosensibilisantes de certaines plantes : Psoralea Corylifolia en Inde, Ammi Majus Linnaeus en Egypte a été le premier pas vers la photomédecine et la photothérapie que nous utilisons actuellement, et pour certaines formes particulière du vitiligo (vitiligo segmentaire), un traitement chirurgical peut aussi être proposé.

Professeur Leïla Benzekri présente « comment évaluer la stabilité d’une lésion de vitiligo »

5 . Comment évaluer la stabilité des lésions de vitiligo ?

Par Pr Benzekri Laila,
Université Mohammed V,  Service de Dermatologie Hopital Ibn Sina, Rabat (Maroc)

et Dr Gauthier Yvon,
Ancien responsable de la consultation des troubles pigmentaires, Service de Dermatologie Hopital Saint André Bordeaux

Introduction (page 2)

L’évaluation des critères de stabilité des lésions de vitiligo est cruciale, lorsque une option thérapeutique doit être décidée : traitement topique, photothérapique, traitement chirurgical. Les lésions de vitiligo très évolutives sont considérées comme une  contre-indication pour une transplantation de mélanocytes.

(pages 3 et 4)

Malheureusement, jusqu’à maintenant, nous ne disposions pas de critères cliniques et biologiques fiables susceptibles de nous aider à prendre une décision rapide. Tout au plus une évaluation imprécise était basée sur les données de l’interrogatoire, la révélation d’un phénomène de Koebner évident, ainsi que sur le devenir d’une mini-greffe implantée en zone lésionelle. Il a été récemment rapporté que la zone marginale périlésionnelle est un endroit stratégique qui reflète le type de processus de dépigmentation en cours ainsi que son évolutivité liée a la déperdition mélanocytaire.

Objectif de l’étude (page 5) : Nous avons essayé d’établir une corrélation directe entre l’aspect clinique global des lésions (bords et centre des lésions), les caractères histologiques de la zone marginale et l’évolutivité des lésions du vitiligo.

Matériel et méthode (page 6) : 71 patients porteurs d’un vitiligo non segmentaire ont été recrutés. Au cours de la première consultation, l’aspect clinique des lésions et de leur bords a été soigneusement caractérisé et photographié. Une recherche d’anticorps antithyroides (TPO, TPG) a été pratiquée. Par ailleurs une biopsie de la zone marginale  à cheval sur la zone dépigmentée et normalement pigmentée, a été réalisée chez tous les patients. Les  coupes histologiques ont été colorées par l’hémateine eosine mais aussi  par des immunomarquages  spécifiques des mélanocytes,des CDH8- T lymphocytes et des molécules d’adhésion (E-Cadhérine).  Au bout d’un an, l’évolutivité des lésions a été appréciée  par comparaison avec les  clichés pris initialement.

Résultats (pages 7, 8, 9) : A la fin de l’étude, 2 patients ont ètè perdus de vue, nous avons noté une aggravation chez 46 patients, une  stabilité chez 23 patients. Les lésions stables ont un aspect achromique avec des bords bien délimités (p=0,001), une histologie caractérisée par une dépigmentation brutale, l’absence d’infiltrat inflammatoire, un détachement mélanocytaire isolé associé a un déficit de l’expression de L’E-Cadherine basale. Les lésions  évolutives ont un aspect hypochromique avec des bords flous et mal délimités (p=0,001) et une histologie caractérisée par une dépigmentation progressive, la présence d’un infiltrat inflammatoire dermique et épidermique avec des microvésicules, une expression normale  de l’E-Cadherine basale

Discussion (pages 10, 11) : Dans la pratique courante les lésions d’aspect hypochromique a bords déchiquetés peuvent être considérées comme des lésions instables et évolutives et de ce fait, être traitées par un traitement topique et photothérapie. Inversement, les lésions achromiques à bords nets sont stables et peuvent faire discuter un traitement chirurgical.

Conclusion (page 12): Un examen clinique soigneux de la zone péri-lésionnelle doit permettre une évaluation immédiate de la stabilité d’une lésion donnée, avant d’envisager une décision thérapeutique

 

 La présentation pour illustrer cette étude en cliquant ici

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